La sécurité dans les hopitaux est cruciale pour protéger les patients, le personnel et les visiteurs. Elle est essentielle pour garantir la qualité des soins et le bon fonctionnement de l’hopital ou du CHU. Une gestion efficace de la sécurité améliore par ailleurs la confiance des patients et la satisfaction du personnel.
Le défi de la sécurité dans les CHU
Les hôpitaux font face à divers défis de sécurité. Ces défis incluent les infections nosocomiales, les erreurs médicales, les cyberattaques et la sécurité physique des infrastructures. Ces problèmes peuvent compromettre la santé des patients et le bien-être du personnel, ainsi que la réputation des établissements de santé. Sous un autre angle, les données de l’Observatoire National des Violences en milieu de Santé (ONVS) mettent en avant depuis plusieurs années près de 20 000 signalements de violences à l’encontre de professionnels de santé par an. Cela représente environ 30 000 atteintes aux personnes et 5 000 atteintes aux biens chaque année.
I. Vision à 360° de la sécurité dans l’hôpital
La sécurité hospitalière : un système global et intégré
La sécurité hospitalière ne se résume pas à une simple addition de mesures isolées. C’est un système global et intégré qui englobe tous les aspects de la vie hospitalière, de la prévention des infections aux cyberattaques, en passant par la sécurité des infrastructures et du personnel
Une approche holistique pour un environnement sûr au sein de l’hôpital
Ce système repose sur une approche holistique qui prend en compte les interdépendances entre les différentes composantes de la sécurité. Par exemple, une bonne hygiène des mains contribue à la fois à la prévention des infections nosocomiales et à la protection du personnel et des patients. De même, la sécurité des infrastructures est essentielle pour garantir la sécurité des patients et du personnel, mais aussi pour protéger les données confidentielles. Enfin, des CHU comme le CHU d’Arpajon ont mis en place des chartes de la sécurité et des règles de vie pour communiquer avec les usagers.
L’interdépendance des composantes de la sécurité de l’hôpital
L’efficacité de la sécurité hospitalière dépend de la collaboration et de la communication entre tous les acteurs de l’hôpital. Les équipes de direction, les professionnels de santé, le personnel administratif et les patients eux-mêmes ont tous un rôle à jouer pour garantir un environnement sûr et performant.
II. Qui s’occupe de la Sécurité au sein d’un Hopital ?
Un engagement collectif pour une sécurité renforcée dans l’hôpital
La sécurité hospitalière est une responsabilité partagée qui implique l’ensemble des acteurs de l’établissement. Chaque groupe joue un rôle crucial dans la mise en œuvre et le maintien d’un environnement sûr et performant.
Les acteurs clés de la sécurité hospitalière
Les Équipes de Sécurité
Ces professionnels sont chargés de la surveillance et de l’intervention en cas d’incidents. Ils surveillent les entrées, patrouillent dans les installations et répondent aux alarmes de sécurité. Au CHU de Grenoble et comme dans beaucoup d’autres CHU et CH, une équipe de sécurité dédiée surveille en permanence les lieux pour prévenir les intrusions et assurer la tranquillité des patients et du personnel. L’hôpital Bichat à Paris à récemment renforcé sa sécurité avec le renforts de 7 agent afin d’assurer la sécurité de son personnel. En 2022, 257 membres du personnel se sont fait agresser dans cet établissement.
Les Administrateurs
Les administrateurs hospitaliers définissent les politiques de sécurité, allouent des ressources et supervisent les initiatives de sécurité. Ils travaillent souvent en étroite collaboration avec les équipes de sécurité pour s’assurer que les protocoles sont respectés et que les incidents sont gérés de manière appropriée. L’administration du CHU de Nice a mis en place des protocoles stricts pour la gestion des accès et la protection des données .
Le Personnel Médical
Les médecins, infirmières et autres professionnels de la santé jouent également un rôle clé. Ils suivent des protocoles de sécurité pour prévenir les infections nosocomiales, gérer les urgences médicales et assurer la sécurité des patients. Les infirmières de l’hôpital Saint-Joseph à Paris sont formées pour reconnaître et gérer rapidement les signes de détresse chez les patients
Rôles et responsabilités spécifiques au sein de l’hôpital
Équipes de sécurité
Les équipes de sécurité sont chargées de divers aspects cruciaux pour assurer la sécurité dans l’hôpital. Elles réalisent des audits de sécurité réguliers pour identifier et corriger les vulnérabilités. Par exemple, elles peuvent vérifier les systèmes de surveillance et les protocoles d’accès. Elles mettent également en place des plans d’urgence, comme des procédures d’évacuation en cas d’incendie. La gestion des accès aux zones sensibles est une de leurs responsabilités, utilisant des badges d’accès pour restreindre l’entrée aux zones critiques. Enfin, elles sensibilisent et forment le personnel sur les pratiques de sécurité, assurant que tout le monde connaît les procédures d’urgence et les comportements à adopter en situation de crise.
Administrateurs
Les administrateurs de l’hôpital jouent un rôle essentiel dans la définition et la mise en œuvre de la politique de sécurité. Ils établissent des lignes directrices et des protocoles pour garantir la sécurité de tous. Ils allouent également les ressources nécessaires, qu’il s’agisse de budgets pour les équipements de sécurité ou de personnel dédié à la surveillance. Leur rôle inclut de veiller à la conformité aux réglementations locales et nationales, en s’assurant que l’hôpital respecte les normes de sécurité. Ils communiquent également sur les enjeux de la sécurité, sensibilisant tout le personnel à l’importance des pratiques sécuritaires.
La Fédération hospitalière de France (FHF) et la direction générale de l’offre de soins (DGOS) ont publié un document reprenant les point-clés nécessaires à la mise en place d’une politique de sécurité dans les établissements de soins. Ce document synthétique et pratique a pour objectif de permettre aux établissements de soins de renforcer leur politique de sécurité selon les 3 niveaux de prévention (primaire, secondaire, tertiaire) en s’appuyant sur 6 actions : ANALYSER, CONCEVOIR, ACCOMPAGNER, ORGANISER, FORMER et COMMUNIQUER.
Le Personnel médical
Le personnel médical, y compris les médecins et les infirmières, a des responsabilités spécifiques en matière de sécurité. Ils doivent respecter rigoureusement les protocoles de soins pour éviter les erreurs médicales et les infections nosocomiales. Ils sont également tenus de signaler immédiatement les incidents et les erreurs médicales, contribuant à une culture de transparence et d’amélioration continue. La participation aux formations sur la sécurité est obligatoire pour rester informé des nouvelles pratiques et technologies de sécurité. De plus, ils conseillent les patients sur les questions de sécurité, comme les mesures à prendre pour éviter les chutes ou les infections.
Selon l’OMS, Les soins de santé de qualité peuvent être définis de bien des manières mais il est de plus en plus admis dans le monde qu’ils devraient être :
- efficaces, c’est-à-dire reposer sur des bases factuelles et être dispensés à ceux qui en ont besoin ;
- sûrs, c’est-à-dire éviter de porter préjudice à ceux qui en bénéficient ; et
- centrés sur la personne, c’est-à-dire correspondre aux préférences, aux besoins et aux valeurs de chaque individu.
Patients et familles
Les patients et leurs familles ont également un rôle à jouer dans la sécurité hospitalière. Ils doivent suivre les consignes de sécurité fournies par le personnel médical, comme les règles de déplacement dans les zones sensibles ou les protocoles d’hygiène. Ils sont encouragés à signaler tout incident ou situation dangereuse qu’ils pourraient observer, contribuant ainsi à une détection rapide des problèmes. Leur participation aux initiatives de sensibilisation à la sécurité, telles que les sessions d’information ou les campagnes de prévention, est également cruciale pour maintenir un environnement sûr.
Coordination et communication : la clé d’une gestion efficace de l’hôpital
La collaboration et la communication entre les différentes équipes sont essentielles pour une gestion efficace de la sécurité hospitalière. Des réunions régulières, des partages d’informations et des exercices d’entraînement permettent de renforcer la coordination et de garantir une réponse rapide et cohérente aux incidents.
III. Les 5 grandes facettes de la sécurité de l’hôpital et du CHU
1. Sécurité des patients, au cœur des préoccupations de l’hôpital
Prévention des Infections Nosocomiales
Les hôpitaux mettent en place des mesures d’hygiène strictes et des protocoles de stérilisation pour prévenir les infections nosocomiales, qui sont des infections contractées dans un établissement de santé. Par exemple, l’utilisation systématique de désinfectants pour les mains et de stérilisateurs pour les instruments chirurgicaux est cruciale. En France, environ 5% des patients hospitalisés contractent une infection nosocomiale, soit près de 750 000 cas par an.
Gestion des Médicaments
La sécurité des médicaments est essentielle pour éviter les erreurs de médication, qui peuvent avoir des conséquences graves. Les erreurs incluent la mauvaise administration de médicaments, les doses incorrectes, et les interactions médicamenteuses dangereuses. Les hôpitaux utilisent des systèmes de vérification par code-barres et des pharmacies hospitalières automatisées pour minimiser ces risques. Une étude de la Haute Autorité de Santé (HAS) révèle que les erreurs de médication touchent environ 10% des patients hospitalisés en France.
L’hôpital Foch à Suresnes a adopté des technologies de gestion des médicaments, y compris des robots de distribution et des systèmes de vérification des ordonnances par code-barres, pour réduire les erreurs de médication.
Sécurité des Soins et Prévention des Infections Nosocomiales
Les protocoles minimisent les erreurs médicales et garantissent des soins de qualité. Par exemple, les listes de contrôle avant les opérations chirurgicales aident à vérifier chaque étape cruciale. Les hôpitaux mettent en place des mesures d’hygiène strictes et des protocoles de stérilisation. Par exemple, l’utilisation de désinfectants et de stérilisateurs aide à prévenir les infections nosocomiales, protégeant ainsi la santé des patients et du personnel. Un EIAS est un événement défavorable et inattendu (non lié à l’évolution naturelle de la maladie) associé aux actes de soins et d’accompagnement, qui a ou aurait pu avoir des conséquences pour le patient et qui s’écarte des résultats escomptés ou des attentes du soin. On parle d’EIGS lorsque les conséquences sont le décès, la mise en jeu du pronostic vital, la survenue probable d’un déficit fonctionnel permanent y compris une anomalie ou une malformation congénitale.
2. Sécurité du personnel de l’hôpital : un pilier essentiel
Prévention des Risques Professionnels
La prévention des risques professionnels est essentielle pour protéger le personnel hospitalier des accidents et des maladies liés à leur travail. Les principaux risques incluent les infections, les blessures par objets tranchants, les expositions chimiques et les troubles musculo-squelettiques que l’on abordera un peu plus bas.
- Risques d’Infection : Les professionnels de santé sont particulièrement exposés aux agents pathogènes. Les solutions incluent l’utilisation systématique d’équipements de protection individuelle (EPI) tels que les gants, les masques, et les blouses. A Paris, l’Hôpital Saint-Antoine a mis en place des protocoles stricts pour l’utilisation de désinfectants et la stérilisation des instruments, réduisant ainsi les infections nosocomiales de 15% en un an.
- Blessures par Objets Tranchants : Les aiguilles et autres objets coupants présentent un risque de blessures et d’infections. L’utilisation de dispositifs de sécurité, comme les aiguilles rétractables et les conteneurs pour objets tranchants, est une mesure préventive efficace. Une étude de la Haute Autorité de Santé (HAS) montre que ces dispositifs ont réduit les blessures par piqûre de 50% dans certains hôpitaux français.
- Expositions Chimiques : Les produits de nettoyage et les médicaments cytotoxiques peuvent être dangereux. Les formations régulières sur la manipulation sécurisée de ces substances et l’utilisation de hottes aspirantes sont des solutions pour minimiser les risques. Par exemple, le CHU de Lille a instauré des formations mensuelles pour le personnel, réduisant les incidents d’exposition chimique de 30%.
Gestion des Agressions
Comme vu précédemment, les agressions représentent environ 30 000 atteintes aux personnes et 5 000 atteintes aux biens chaque année selon l’ONVS. Les agressions verbales et physiques contre le personnel hospitalier sont un problème croissant. Les infirmiers représentent 45% des victimes de ces violences. Les hôpitaux mettent donc en place des protocoles pour protéger leur personnel et répondre rapidement aux incidents.
- Protocoles de Protection : Les protocoles incluent la formation du personnel à la gestion des conflits et à la communication non violente. Des formations régulières sur la gestion des situations de crise sont également mises en place. L’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris a formé son personnel à la médiation et a observé une réduction des agressions de 20%.
- Systèmes d’Alerte Rapide : Les systèmes d’alerte rapide, comme les boutons d’alarme portables, permettent au personnel de demander de l’aide immédiatement en cas d’agression. Ces dispositifs sont connectés directement aux équipes de sécurité. Le CHU de Grenoble a équipé son personnel de badges d’alarme, réduisant le temps de réponse des équipes de sécurité à moins de deux minutes .
- Présence de Gardes de Sécurité : Les gardes de sécurité patrouillent régulièrement les zones sensibles et interviennent en cas d’incident. Ils jouent un rôle dissuasif et interviennent lors de situations dangereuses. L’Hôpital Européen Georges-Pompidou à Paris a renforcé sa présence de sécurité, ce qui a contribué à une diminution significative des incidents de violence.
Ergonomie du lieu de travail au sein de l’hôpital
L’ergonomie des postes de travail est cruciale pour prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS), qui sont fréquents dans le milieu hospitalier. Les problèmes d’ergonomie peuvent entraîner des douleurs, des incapacités et une diminution de la qualité de vie du personnel.
- Problèmes d’Ergonomie : Les problèmes incluent les positions de travail statiques, les mouvements répétitifs, et le levage de charges lourdes. Ces facteurs peuvent provoquer des douleurs au dos, aux épaules et aux membres.
- Pathologies Engendrées : Les TMS courants incluent les lombalgies, les tendinites, et le syndrome du canal carpien. Ces pathologies peuvent entraîner des arrêts de travail prolongés et une réduction de l’efficacité au travail .
- Solutions Ergonomiques : Les solutions incluent l’aménagement des postes de travail avec du mobilier ergonomique, comme des chaises ajustables et des tables à hauteur variable. L’utilisation d’équipements de levage pour les patients et la réorganisation des tâches pour minimiser les mouvements répétitifs sont également efficaces. Par exemple, le CHU de Bordeaux a mis en place des chaises ergonomiques et des systèmes de levage pour le personnel, réduisant ainsi les TMS de 25% .
3. Sécurité des infrastructures de l’hôpital : un environnement fiable
Sécurité Incendie
La sécurité incendie dans les hôpitaux est cruciale pour protéger les patients, le personnel et les infrastructures. Les systèmes de détection et d’extinction des incendies, ainsi que les exercices réguliers d’évacuation, jouent un rôle essentiel dans la prévention et la gestion des incendies.
Les hôpitaux et les cliniques constituent des établissements de santé, respectivement publics et privés, et sont donc des Etablissements Recevant du Public (ERP) de type U. Ils sont classés en catégorie 1 si leur capacité d’accueil est supérieure à 1500 personnes.
Une hospitalisation nécessitant des soins d’une durée supérieure à 12 heures, ils sont forcément dotés de locaux à sommeil. Au titre d’ERP avec local à sommeil, les hôpitaux et cliniques sont donc soumis aux visites de contrôles périodiques de la commission de sécurité.
Systèmes de Détection : Les hôpitaux utilisent divers types de capteurs pour détecter les signes précoces d’incendie. Les détecteurs de fumée sont les plus courants, mais ils sont souvent complétés par des détecteurs de chaleur, des capteurs de monoxyde de carbone, et des systèmes d’alarme manuels. Ces dispositifs sont interconnectés pour assurer une détection rapide et efficace. L’Hôpital Européen Georges-Pompidou utilise une combinaison de détecteurs de fumée optiques et ioniques pour maximiser la détection des incendies.
Systèmes d’Extinction : En cas d’incendie, les systèmes d’extinction automatiques comme les sprinklers (extincteurs automatiques à eau) jouent un rôle crucial. Ces systèmes sont conçus pour s’activer automatiquement lorsqu’un capteur de chaleur détecte une température élevée indicative d’un incendie. Des hôpitaux comme le CHU de Lille et le CHU de Montpellier ont installé des sprinklers dans toutes les zones critiques pour assurer une protection optimale.
Sources Courantes de Départs de Feu : Les principales sources d’incendies dans les hôpitaux incluent les équipements électriques défectueux, les cuisines hospitalières, les produits inflammables stockés de manière inadéquate, et les erreurs humaines. Les surcharges électriques et les courts-circuits sont des causes fréquentes de départ de feu. Les incendies peuvent aussi être déclenchés par des matériaux de construction inflammables ou des systèmes de chauffage défectueux.
Prévention et Préparation : Outre les systèmes de détection et d’extinction, les hôpitaux mettent en place des mesures de prévention telles que des inspections régulières des équipements électriques, une gestion stricte des produits chimiques et inflammables, et la formation du personnel sur les protocoles de sécurité incendie. Les exercices réguliers d’évacuation permettent de s’assurer que tout le personnel et les patients connaissent les procédures d’urgence et peuvent évacuer rapidement et en sécurité en cas de besoin. Le CHU de Nantes à titre d’exemple organise des exercices d’évacuation trimestriels et a mis en place un programme de formation continue pour le personnel sur la sécurité incendie.
Chiffres sur les Incendies Hospitaliers : Selon le Ministère de l’Intérieur, environ 250 incendies se déclarent chaque année dans les établissements de santé en France. Bien que beaucoup de ces incendies soient de faible envergure grâce aux systèmes de détection et d’extinction, ils représentent un risque significatif et nécessitent toutefois une préparation rigoureuse.
Contrôle d’Accès
Le contrôle d’accès est crucial pour la sécurité des hôpitaux, où des milliers de personnes circulent quotidiennement.
Par exemple, un grand hôpital comme le CHU de Bordeaux accueille en moyenne 6 000 patients par jour. L’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris) reçoit environ 8 millions de patients chaque année.
Pour gérer ce flux massif de personnes, les hôpitaux utilisent divers outils de contrôle d’accès.
- Les badges d’identification, par exemple, sont attribués à tous les membres du personnel, incluant les 240 000 employés de l’AP-HP , afin de restreindre l’accès aux zones sensibles.
- Les caméras de surveillance couvrent les entrées, les sorties et les zones stratégiques pour prévenir les intrusions et surveiller les activités suspectes.
- Les systèmes de contrôle d’accès électroniques, tels que les lecteurs de cartes et les portes sécurisées, empêchent les personnes non autorisées de pénétrer dans les zones critiques comme les unités de soins intensifs, les laboratoires et les services informatiques.
4. Sécurité informatique de l’hôpital : un enjeu crucial à l’ère numérique
Protection des Données
Les mesures de sécurité protègent les données sensibles contre les cyberattaques. Cela inclut le cryptage et les pares-feux pour garantir la confidentialité et l’intégrité des informations médicales. De plus, le règlement européen sur la protection des données poursuit notamment comme objectifs de renforcer les droits des personnes et de responsabiliser les acteurs. Les mesures de sécurité informatique protègent les données sensibles des cyberattaques, garantissant la confidentialité et l’intégrité des informations médicales. L’utilisation du cryptage et des pares-feux est essentielle pour protéger les dossiers médicaux des patients.
Par exemple, en 2020, une attaque de ransomware a frappé plusieurs hôpitaux en France, mettant en lumière l’importance de la sécurité informatique. Le CHU de Rouen a été touché, mais grâce à des systèmes de sauvegarde robustes et des pares-feux, les données ont été rapidement restaurées, minimisant les perturbations. Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) renforce la protection des données personnelles en imposant des normes strictes de sécurité et de confidentialité.
Gestion des Accès
Le contrôle strict des accès aux systèmes informatiques hospitaliers est crucial pour garantir la confidentialité des données. Seuls les utilisateurs autorisés peuvent accéder aux informations sensibles, ce qui réduit les risques de violations de données.
Par exemple, l’Hôpital Européen Georges-Pompidou utilise des systèmes de gestion des identités et des accès (IAM) pour restreindre l’accès aux dossiers médicaux, attribuant des niveaux d’accès spécifiques en fonction des rôles des employés. Cette approche a réduit les incidents de violations de données internes de 40%.
Formation et Sensibilisation
Les programmes de formation et de sensibilisation du personnel aux bonnes pratiques en matière de sécurité informatique sont essentiels pour réduire les risques de violations de données.
Une étude menée par l’AP-HP a révélé que les hôpitaux ayant mis en place des formations régulières sur la sécurité informatique ont réduit de 25% les incidents de sécurité liés aux erreurs humaines. Le CHU de Bordeaux, lui, organise des sessions de formation trimestrielles sur les cybermenaces et les techniques de phishing, ce qui a considérablement amélioré la vigilance du personnel et réduit les tentatives réussies.
5. Sécurité des visiteurs de l’hôpital, pour un accueil serein
Orientation et Information
Une orientation et une information efficaces sont cruciales pour la sécurité et le confort des visiteurs dans les hôpitaux. Une signalisation claire réduit le risque d’incidents et de confusion.
Par exemple, l’Hôpital Saint-Joseph à Paris a installé des panneaux directionnels bilingues et des cartes interactives à chaque entrée, permettant aux visiteurs de se repérer facilement. De plus, des écrans d’information numérique fournissent des mises à jour en temps réel et des instructions d’urgence. Selon une étude de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), ces améliorations ont réduit les incidents de confusion de 30% et ont amélioré l’efficacité des déplacements de 20%.
Les plans de l’hôpital, disponibles en version papier et numérique, guident les visiteurs vers les différentes unités, minimisant ainsi les risques de désorientation et d’incidents. Le CHU de Lyon lui utilise des bornes interactives pour aider les visiteurs à trouver rapidement leur chemin, améliorant ainsi l’expérience globale et la sécurité.
Contrôle des Flux
La gestion efficace des flux de visiteurs évite la congestion et assure un environnement sûr. Par exemple, les systèmes de réservation et de gestion des visites réduisent les encombrements.
Cocoparks a développé une solution made in France 20 à 50 fois plus efficaces que les dispositifs traditionnels pour le smart parking des hôpitaux. La solution Cocoparks réduit de 30% à 50% le temps pour trouver une place. L’impact : améliorer la QVT, la sécurité et diminuer la pollution sans compromis sur la décarbonisation et la sobriété énergétique.
Prévention des Vols
La prévention des vols est cruciale pour protéger les biens des patients, visiteurs et personnel. En France, environ 1 200 incidents de vol sont signalés chaque année dans les hôpitaux. Les patients et les visiteurs, souvent distraits par des préoccupations médicales, sont les principales victimes.
Les mesures de sécurité incluent des casiers sécurisés, comme ceux installés à l’Hôpital de la Timone, et des caméras de surveillance, telles que les 300 caméras déployées au CHU de Strasbourg, réduisant ainsi les vols de 25% en deux ans. C’est le cas aussi du CHU de Dunkerque. La présence de personnel de sécurité, des rondes régulières et des systèmes d’alerte rapide complètent ces dispositifs, comme à l’Hôpital Européen Georges-Pompidou, où les patrouilles nocturnes ont aidés à diminuer les vols.
IV. Le nerf de la guerre: trouver des agents de sécurité
Pour assurer une sécurité optimale, tout repose sur les équipes et leur qualité. Trouver des agents de sécurité de qualité est une tache difficile, notamment vu la demande de recrutement dans ce domaine et le nombre d’agents de sécurité disponible. Dans ce contexte, les entreprises et sites suivants proposent des services pour remédier à cette problématique:
LeadAdvisor
Lead Advisor Security est une startup française créée en novembre 2017. Elle propose de vous mettre en relation avec des prestataires de sécurité. Pour demander un devis, cliquer ici.
BSL
BSL est une grande société de sécurité et de sureté qui travaille pour des grands groupes comme Indigo, SNCF etc… une division s’occupe des la sécurité pour les CHU.
ONET
Onet est un grand groupe de services aux entreprises. Une division s’occupe de la sécurité en hopital. Les services vont de la sécurité, à la propreté en passant par un éventail d’offres complémentaires.
Retrouvez des détails sur leur offre ici.
OGERIS
SECURIT SOLUTIONS
Securit Solutions est une petite société spécialisée dans le domaine de la sécurité et de la sureté.
https://www.securitsolutions.fr/agent-de-securite-hospitalier/
ARMURE SOLUTIONS
Armure Solutions est une petite société de sureté sécurité pour les commerces, entreprises et les hopitaux. Elle dispose de 20 agents.
